Le soja, ce perturbateur endocrinien bien trop consommé
Il faut vraiment faire tremper les graines de soja dans l’eau pour s’en débarrasser », précise la chercheuse. Cette légumineuse est pourtant largement consommée depuis des années en Asie. « Là-bas, on faisait tremper le soja pour justement se débarrasser de ces phyto-œstrogènes. Mais les Occidentaux ont développé des recettes qui ne le font pas.
Les isoflavones du soja peuvent interférer, notamment en diminuant la production d’hormones thyroïdiennes. Le problème sera aggravé pour les personnes en hypothyroïdie », explique la professeure. Cette légumineuse pourrait également agir dans le cas d’autres maladies, comme les cancers du sein oestrogéno-dépendants.
Le soja, ce perturbateur endocrinien bien trop consommé
Pour se protéger, le soja a donc développé tout un arsenal de molécules. « C’est d’ailleurs pour cela qu’on ne le consomme pas cru, mais toujours cuit », précise la professeure Catherine Bennetau-Pelissero. « On a montré des effets œstrogéniques notamment sur les cycles menstruels des femmes », rapporte la professeure. Pour cause, ces phyto-œstrogènes vont perturber la production d’autres hormones, FSH et LH, qui participent au processus de menstruation.
- « Il est médicalement déconseillé de consommer du soja si l’on est sous traitement avec le Levothyrox.
- Catherine Bennetau-Pelissero souligne que « ces molécules agissent avec tous les récepteurs aux œstrogènes qu’on connaît à ce jour, et qui sont présents aussi bien chez les femmes que chez les hommes, et chez les enfants ».
- Le problème sera aggravé pour les personnes en hypothyroïdie », explique la professeure.
- « Quand vous allez apporter aux petites filles des phyto-œstrogènes, des organes qui n’auraient jamais dû être exposés aux œstrogènes à ce moment là, vont y être confrontées.
- Pauvre en cholestérol et en sucre, cette plante est riche en oméga-3 et oméga-6.
« On a encore peu de données, mais on a toutes les raisons de penser qu’on aggrave le problème avec la consommation de soja. Si la plante peut avoir des effets protecteurs sur la glande mammaire seine, la Haute Autorité de santé (HAS), recommande aux femmes qui ont ce type de cancer de ne pas manger de soja », rappelle-t-elle. À cela s’ajoutent tous les produits qui contiennent du soja ou des protéines de soja, sans pour autant qu’elle ne soit mise en avant.
Phyto-oestrogène et fausse information pour notre organisme
Ce sont justement ces protéines texturées, regorgeant encore de phyto-œstrogènes, que l’on retrouve dans les steaks, saucisses et autres nuggets de soja de nos supermarchés. Pour les personnes atteintes d’hypothyroïdie, la consommation de soja reste à contrôler. « Il est médicalement déconseillé de consommer du soja si l’on est sous traitement avec le Levothyrox.
Parmi les phyto-œstrogènes que contient le soja, on retrouve notamment les isoflavones. Catherine Bennetau-Pelissero souligne que « ces molécules agissent avec tous les récepteurs aux œstrogènes qu’on connaît à ce jour, et qui sont présents aussi bien chez les femmes que chez les hommes, et chez les enfants ». Ces isoflavones du soja vont donc pouvoir se lier aux récepteurs qui accueillent normalement des œstrogènes. Une fausse information à laquelle va réagir le corps, comme si l’hormone était réellement présente.
Mauvais traitement du soja
Cela dit, comme tout ce qui concerne l’alimentation, le bon équilibre est dans la dose, il vaut mieux varier son alimentation au quotidien que consommer en excès un ingrédient particulier, surtout un « super-aliment » à la mode dans les « réseaux ». 100 grammes de tofu n’ont bien évidemment aucune incidence sanitaire s’il s’agit d’un plat exceptionnel https://wholesalejerseyssportsfreeshipping.com/ dans la semaine. « C’est d’ailleurs pour cela qu’on ne le consomme pas cru, mais toujours cuit »
Cette professeure ne mentionne pas le soja cru lacto-fermenté comme le tamari ou shoyu, le miso, le tempeh, le natto, dont certains contiennent encore plus d’œstrogènes. Depuis quelques années, le soja se répand dans les rayons des supermarchés.
Les œstrogènes sont à éviter ou réguler quelque soit leur origine, végétale ou animale, car il s’agit en fait de stéroïdes, qui n’ont pas un impact anodin sur le développement des fœtus et des enfants, qui en reçoivent généralement déjà suffisamment. Chez les enfants, la consommation de soja n’est pas non plus sans conséquences. En mangeant des substances avec du soja, les jeunes enfants consomment eux aussi des phyto-œstrogènes.
Phyto-oestrogène et fausse information pour notre organisme
Des acides gras qui ont des effets favorables pour notre système immunitaire, artériel et cardiaque. Le soja est également riche en fibres et en protéines, ce qui le rend attractif pour les végétariens et flexitariens. Mais s’il est tellement bon d’un point de vu nutritionnel, et s’il est arrivé jusqu’à nous, c’est parce que ce soja s’est protégé de ses prédateurs. Si il ne s’était pas défendu, il aurait disparu de la surface de la Terre », explique Catherine Bennetau-Pelissero, professeure responsable du parcours plantes à valeur santé et biomolécules d’intérêt à l’Université de Bordeaux..
Ces deux hormones également présentes chez l’homme, entrent dans le processus de fabrication des spermatozoïdes. « On a des données qui nous montrent que plus on prend de phyto-œstrogènes, plus le risque d’avoir des spermatozoïdes altérés, et des quantités de spermes inférieures à la norme augmente », précise-t-elle. UFC – Que Choisir s’est également basé sur ce chiffre pour mener son étude comparative. Les chiffres grimpent vite, et un seul produit peut suffire à dépasser, bien plus que nécessaire, les apports en phyto-œstrogènes.
« Quand vous allez apporter aux petites filles des phyto-œstrogènes, des organes qui n’auraient jamais dû être exposés aux œstrogènes à ce moment là, vont y être confrontées. Cela va favoriser l’apparition de fibromes, perturber des cycles, ou encore favoriser les pertes sanguines anarchiques à l’âge adulte », alerte Catherine Bennetau-Pelissero. Le soja peut avoir de nombreux bienfaits pour notre organisme, mais cette légumineuse contient également des phyto-œstrogènes. Des molécules agissant comme des œstrogènes et qui peuvent alors perturber notre système endocrinien.